jeudi 8 juin 2017

Désavantage numérique 5e Acte : Le Puzzle

Ton coeur s'est brisé, défait en milles morceaux, mais tu n'en retrouve que neuf cents quatre-vingt dix.  Comme un casse-tête dont tes kids ont perdu les morceaux dans les craques du divan.

Bien qu'elle ait probablement six ou sept morceaux qui fittent ils ne sont plus de la bonne couleur.

Peut-être qu'en te lançant dans les bras d'une autre tu pourrais retrouver des pièces,  mais certainement pas toutes, certainement pas celles qui manquent.

C'est ça le problème avec le compromis, c'est que si t'en fais juste assez tout va bien, le puzzle reste intact.... Mais quand tu en fais trop, quand tu te compromets.  Tu perds des morceaux.

Mais entre toi et moi (entre moi et moi, pourquoi t'écris à la 2e personne c'est foutrement weird ton truc) le puzzle de ton être n'est pas complet... Il ne l'a jamais été, peut-être ne le sera-t-il jamais. 

Pis tu sais quoi ?  C'est pas grave... On s'en balance, c'est pas un peu ça la magie de la vie que de faire ce casse-tête, de le remettre dans la boîte, de le brasser et le refaire.  À chacun sa quête (tellement D&D Bro c'est pas cool), à chacun sa route, à chacun ses rêves.  C'est pour ça que s'est si intéressant que de se confronter à l'autre, à l'étranger, à ceux qui on un parcours différent du tiens. 

Ok assez discuté t'as un casse-tête de la Pat' Patrouille à aller finir...

dimanche 14 mai 2017

Désavantage numérique quatrième partie : L'ennui

Tu t'ennuies.

De quoi ? de qui ? pourquoi ?

La solitude t'ennuie, le manque de contact humain, ou plutôt le manque de contact avec les humains qui t'importent, ceux que t'as choisi.

Tu t'ennuies parce que la solitude, c'est une habitude qui se perd, c'est dur d'être seul pour vrai en 2017, toujours une vibration au poignet, un bling ou une vibration dans la poche qui te rappellent que tu n'es jamais vraiment seul.

Pourtant, malgré les distractions constantes, les interactions numériques ne valent pas, ne vaudront jamais, les vibrations d'une voix, la douceur d'une main, la chaleur d'un câlin.

Tu t'ennuies parce que c'est dimanche soir et la promesse du weekend s'est évanouie, parce que demain c'est la routine qui reprend son cours, l'auto-boulot-convaincs tes cocos que c'est l'heure de faire dodo (jugez-moi je prends mon char pour aller travailler... ben oui j'habite la banlieue et j'ai 3 kids, essaie de faire ça en train et en bus des run de garderie).

Tu t'ennuies de tes kids... Les trois meilleures petites usines à câlins du monde entier.  Les trois meilleurs réveille-matins.  Les trois êtres que tu aimeras toujours peu importe.  Ceux qui te font fondre en te disant qu'ils t'aiment, quand ils te remercient pour ton bon souper.  Meme leurs colères te manquent, pas autant que leurs rires d'enfants, mais c'est dimanche t'es nostalgique.

Tu t'ennuies de celle qui t'as fait reprendre gout à l'amour, celle qui a été ta meilleure amie, ta confidente, ta partner d'expérimentation culinaire, celle qui avait ce sourire à en faire fondre les glaciers.  Tu sais que c'était la décision adulte que d'arrêter de vous fréquenter, le problème c'est qu'avec elle tu te sentais tout sauf adulte... Tu te sentais comme un kid qui descend une colline gazonnée en roulant sur lui-même par une belle journée d'été.  Mais t'es un adulte... Man pas rien qu'un adulte, t'es un papa.  C'était ça le problème...

L'affaire c'est qu'à chaque fois que tu t'embarques là-dedans tu te perds un peu, un peu plus que la moyenne des ours mettons.

Tu t'ennuies de toi, le toi que tu veux être, le toi que tu croyais être quand tu l'as rencontrée, le toi que tu seras quand tu te seras retrouvé.


mardi 31 janvier 2017

Désavantage numérique part 3 : Un Tinder Match avec Montréal

So, tu testes Tinder...

C'est des plus étrange de magasiner du monde comme ça sur les Internets...

Swipe droite, swipe gauche, c'est divertissant, envoûtant, dérangeant...

Et puis... Damn ! It's a Match !

Tu chat (clavardes), vous prenez un verre, vous vous voyez une couple de fois... Boum !  
Friendzoned !!!!

Dur crochet de la gauche à encaisser...

À travers toutes ses discussions parfois stériles, parfois intéressantes, tu apprends à passer du temps avec toi.

Tu renoues avec une vieille flamme... It's a Match !  Montréal ses musées, ses festivals, ses parcs ses kilomètres de trottoir à marcher.

Tu renoues avec la ville qui t'as vu naître, grandir trop peu.  Tu l'as redécouvert ado, pour ses shows punk rock, pour le Labyrinthe rue Ste-Catherine où tu allais pour tout tes T-Shirt de bands.

Tu la retrouves et elle te le rend bien, tu marches ses parcs qui bordent la rivière des Prairies, le canal Lachine, vous prenez le temps de vous découvrir, de vous apprivoiser.  

Puis arrive ce qui doit arriver, tu arrêtes d'être propriétaire de banlieue en garde partagée, tu le redeviens à temps plein.

Tu la quittes... en te disant qu'un jour tu lui reviendras.

Parfois l'amour n'est pas suffisant...

mercredi 9 novembre 2016

Victoire de la Haine

Hier soir la haine a gagné.

La haine de l'autre, la haine des élites, la haine de cette langue de bois qui caractérise la classe politique depuis trop longtemps.

La haine a gagné parce que les américains en ont plein le cul, parce que le rêve américain est mort et personne ne veut y croire.

La haine qui prolifère quand les villes comme Detroit meurent à petit feu, quand on sauve les banques au lieu des pauvres gens.

Cette haine personnifiée par Trump.

Souhaitons que cette haine s'estompe, qu'elle ne transforme pas l'échiquier mondial en brasier.

Souhaitons que les tensions raciales chez nos voisins du Sud n'escaladent pas.

La démocratie permet ce choix.  Les américains l'ont fait.

Maintenant, au monde de vivre avec.

dimanche 6 novembre 2016

Désavantage numérique part deux : Sur l'amour

Elle a beau avoir décidé de faire un 《ice bucket challenge》 avec les braises ardentes qu'était l'amour que tu avais pour elle, ton coeur n'est pas mort pour autant.

Grâce à vos 3 enfants tu te rappelles chaque jour ce que c'est l'amour, le vrai, l'inconditionnel.

Ton coeur est en bouillie chaque fois que tu les déposes à la garderie sachant que tu ne les reverras plus pour 48 à 72 heures.  Quand tu reviens les chercher s'accroche à ton visage un sourire qui ferait fondre les glaciers.

L'amour c'est aussi ta famille, tes amis qui t'épaulent, qui te rassurent.

C'est aussi toi qui décide que ça va aller mieux, que tu vas tout faire pour te sortir de cette brume dense, causée par la haine qui t'habite depuis quelques temps.

Bon c'est pas l'amour romantique mais au moins tu sais que ta capacité d'aimer est toujours là, tu sais que tu es aimé.  Tu sais que tu t'aimes assez pour passer à travers, grandir, devenir meilleur. 

Tu lui pardonnes tout: la trahison, le rejet, l'assassinat de ton rêve de famille.

Tu lui pardonnes pas pour elle mais pour toi, parce que si tu ne lui pardonnes pas, ben mon homme tu stagnes ou tu régresses. 

Tu pardonnes mais tu n'oublie rien...
...tu ne l'aimes plus.

lundi 18 juillet 2016

Désavantage numérique part one

Life is a bitch.  Vous achetez une maison.  Vous avez 3 kids.  Il y en a un de malade.  Elle te trompe, t'es tellement rendu habitué de t'oublier avec les kids, la vie, la job, pis elle qui feel pas trop de ce temps là; tu la pardonnes.

Quelques mois plus tard hungover de tes chocolats de pâques, elle t'annonce qu'elle veut se séparer.

Ayoye Tabarnak !

Tu te noies dans tes larmes tu suffoques dans les eaux glaciales du trou dans la glace qui vient de s'ouvrir sous tes pieds.

Ta seule bouée, la plus belle affaire que vous ayez jamais fait.  Vos 3 bestioles.

Faut dire que le deuil ça fait 10 ans que t'en faisais ton affaire.  Ton père, sa mère, ton chien, ton band, ton stock de musique, ta grand-mère  (oui la mère du père en question), un kid malade (calisse), des jumeaux (c'est un deuil aussi malgré tout l'amour).

Mais ces deuils là tu les a faits comme un champ, comme Ali.

Mais le dernier c'est pas tant la relation de couple, que ton idéal de famille que tu viens de te faire arracher.  Tu l'as toujours su que tu voulais des kids.  T'as laissé ta première blonde parce que tu ne voyais pas une mère en elle.

T'apprends qu'elle couche avec un de tes chums.

Sacrament !

Autant bien te brûler vif.  Mettre du sel et du vinaigre sur tes plaies ouvertes.

Tu penses au pire... Tu te ravises.  Tu penses au kids.  Tu te calmes.  Tu brailles des larmes de rage.

Le soleil qu'était ton coeur devient un trou noir.

Tu fumes comme le feu de pneu dans les Simpsons.

...

lundi 6 décembre 2010

Suggestions musique pour Noël deuxième partie

Comme je vous l'avais promis, je vous arrive cette fois-ci avec des suggestions d'album de Noël.
The Very Best of Bing Crosby Chistmas

Commençons par nul autre que M. Noël lui-même, Bing Crosby.  Je me suis procuré The Very Best of Bing Crosby Christmas, tout ce qu'il y a de plus classique.  Un album de Noël qui livre la marchandise si on oublie l'horrible «Rudolph the Red-Nosed Reindeer».  En particulier pour le couplet chanté par quelqu'un qui imite le renne avec une voix si nasillarde, qu'en comparaison le son d'ongles sur une ardoise emmène un certain réconfort.  Mais écoutez-le vous même et faites-vous votre idée :
























Pour moi Bing Crosby, c'est le Frank Sinatra de Noël, c'est-à-dire, un incontournable qui est et demeurera toujours aussi agréable à écouter en décorant le sapin.

Mario Pelchat - Noël avec Jireh Gospel Choir
Deuxièmement, revenons plus près de chez nous avec l'une des grandes voix masculines du Québec : Mario Pelchat.  Cet album vaut la peine ne serait-ce que pour sa version de Minuit Chrétien, elle me fait frissonner à tout coup.  De plus sa voix se mêle merveilleusement à celles de la chorale qui l'accompagne.  Côté négatif : la chanson Noël à Jérusalem, une pièce bien interprétée, mais surproduite qui franchement ne me met pas du tout dans l'ambiance des Fêtes.  Écoutons sa version d'Ave Maria qui vaut vraiment le détour :




Sean Kelly - Christmas Guitar


Ma dernière suggestion, mais non la moindre est l'album Christmas Guitar de Sean Kelly.  C'est vraiment mon incontournable de Noël, aucune voix, les guitares son à l'avant plan et font un travail remarquable, excellente musique de fond.  Un album de 15 pièces qui à tout coup vous mettrons dans l'ambiance de Noël.  À mon grand désarroi je n'ai trouvé d'extrait de cet album nulle part sur le web, mais je vous le conseille grandement.


J'espère que vous avez, vous aussi, trouvé la trame sonore de votre temps des Fêtes.

Joyeuses Fêtes !

Renaud